Au moment où je vous envoyais ma poésie irritée, vous m’adressiez votre poésie charmante. La Voix de Guernesey rencontrait en chemin votre douce idylle du soldat et de la servante[1]. Mon éclair se croisait avec votre rayon.
Puissance du poëte ! Voilà le pioupiou et la bonne d’enfants transfigurés. On n’en rira plus.
Quelle élégie vous avez tirée de ces silhouettes jusqu’ici grotesques ! Melancholia. Il faut toujours en revenir à la grande chauve-souris idéale d’Albert Dürer. La tristesse est notre rideau de fond. La vie se joue devant ; Dieu est derrière. Espérons.
Je vous serre les mains, cher poëte.
Voudrez-vous remettre ce pli à M. Paul Verlaine, votre ami et le mien[2].
Si vous ressemblez à votre lettre, Madame, vous êtes charmante. Votre âme est dans votre lettre, et j’y crois voir aussi votre beauté. Je suis à vos ordres et je me mets à vos pieds.
Voici ce que vous avez bien voulu me demander[3].
Mon jeune et brillant confrère, vous complétez votre œuvre démocratique. À la propagande littéraire vous allez joindre la propagande politique[4].
- ↑ Le soldat et la servante. Enregistré dans la Bibliographie de la France, décembre 1867.
- ↑ Mondain-Monval. — Victor Hugo et François Coppée. Revue Hebdomadaire, juin 1910.
- ↑ Communiquée par M. Matarasso.
- ↑ Jules Lermina voulait fonder le Globe politique, littéraire et artistique. Ce journal parut en effet le 14 janvier 1868, à la date du 15, mais le nom de Lermina n’y figure pas.