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1867.


À Robelin[1]
H.-H., 14 janvier.

Mon cher Robelin, je reçois cette lettre. Elle me paraît touchante. Lisez-la. C’est un ouvrier qui demande du travail. Pouvez-vous lui en donner, vous architecte ? Si vous le pouvez, faites-le, et votre bon cœur s’épanouira dans une bonne action.

Quel rude hiver ! On est obligé d’émietter misérablement les secours. Je passe ma vie à donner des liards là où il faudrait des billets de mille francs. Je vous recommande mon pauvre ouvrier.

Votre vieil ami.

Victor Hugo[2].


À Alfred Asseline.


H.-H., 19 janvier.

Merci, cher Alfred. Je viens de lire ta lettre ferme et charmante aux journaux locaux. J’ignore ces choses quelconques auxquelles tu réponds de si haut et si bien. Mais je suis toujours tenté de remercier ces témoignages de haine qui me valent de telles preuves d’amitié.

Tuus.

Victor H.

Ah çà, n’oublie pas que tu dois à Guernesey au moins une de tes semaines. Nous attendons. Ne te transforme pas en Belle Philis[3].


À Paul de Saint-Victor.


H.-H., 20 janvier 1867.

Que vous avez bien fait de réunir ces pages en un volume[4] ! pages splendides, volume magnifique, poignée d’étoiles. Votre éclatant esprit dégage

  1. Inédite.
  2. Communiquée par la librairie Cornuau.
  3. Alfred Asseline. — Victor Hugo intime.
  4. Hommes et Dieux, réunion d’articles en un volume, publié au début de 1867.