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1866.


À Auguste Vacquerie[1].


H.-H., 2 janvier [1866].

Je vous accable, cher Auguste, de mes missives. Je voudrais pourtant que vous lussiez ma lettre à M. Em. des Essarts. Si vous la trouvez bonne et à propos (car vraie, elle l’est) envoyez-la-lui. Sinon, renvoyez-la-moi. Je n’ai pas encore reçu la Revue des Théâtres que vous m’annoncez.

Le manuscrit entier des Trav. de la mer est à Bruxelles depuis le 30 Xbre. Les premières feuilles doivent en ce moment arriver chez Claye. Tibi rem commendo.

Il y a en tout quatorze livres, dont quatre d’exposition, et dix d’action. J’ai la conscience de n’avoir rien fait qui dépasse ce livre. En même temps que ce mot, vous recevrez pour M. Lecanu ma carte de bonne année, et un petit billet de moi. Tout est bien ici, et serait mieux si vous y étiez. Je suis pour l’instant archi-populaire à Guernesey. Je leur dis dans mon livre quelques demi-vérités qui pourraient bien gâter un peu cette popularité. Pourtant j’y ai mis une forte sauce de politesse.

Notre année vient de commencer dans la Manche par une tempête. J’espère que la vôtre sera tout soleil.

Bien à vous, cher grand esprit.

3 janvier.

L’article de M. L. Stone m’arrive. Il est excellent. Voulez-vous être assez bon pour lui transmettre ce billet[2].


À Louise Colet.
San Lencio, près Caserte,
Italie Méridionale.


3 janvier [1866].

Vous avez raison, tout ne me parvient pas, et, pour moi exilé, comme pour vous solitaire, il y a des abîmes entre les demandes et les réponses ; vous m’écrivez le 3 décembre, je vous réponds le 3 janvier. Vous avez du soleil là-bas, vous en êtes digne : moi il faut croire qu’il me boude, car il fait

  1. Inédite.
  2. Bibliothèque Nationale.