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plus d’une fois en racontant les huées qui l’ont assailli, j’ai pensé aux sifflets de Tragaldabas et des Funérailles, si magistralement châtiés par vous. Je ne vous écris que quatre lignes, mais vous savez comme je suis vôtre.

V.[1]


À Paul Meurice.


H.-H. 26 janvier [1864].

Je reçois votre lettre : Quel admirable ami vous êtes ! vous voilà mon avocat et mon curateur, et vous me gagnez des procès perdus, vous rétablissez mon droit d’auteur au théâtre italien[2] ! Je ne veux pas vous remercier. Voilà douze ans que vous êtes pour moi ainsi, père, frère et fils. Cher Meurice, le fond de mon cœur est à vous.

On imprime un livre de moi[3]. Savez-vous que je suis absurde ? Je suis triste que vous n’ayez pas la corvée de lire les épreuves. Auguste et vous, vous et Auguste, voilà mes deux points d’appui pour Les Misérables. Vous allez donc me manquer cette fois ! Vous ne serez donc pas dans la confidence intime et avant tous de ce livre ! Suis-je assez bête ! c’est une surcharge de moins pour vous, je devrais m’en réjouir, et je m’en attriste. Prenez-moi comme je suis. Je vous aime.

Je songe à votre frontispice des Misérables. Dès que le Shakespeare aura paru, je m’en occuperai. Je veux que vous soyez content. Soy tuyo con toda mi alma.

V.

Que je serais content si vous vouliez bien lire tout de même un peu mes épreuves[4] !


À Hippolyte Lucas.


Hauteville-House, 29 janvier 1864.

Je viens de relire, mon cher confrère, votre gracieux volume. Vos Heures d’amour sont amies des heures d’exil.

  1. Bibliothèque Nationale.
  2. À propos des représentations de Rigoletto au Théâtre lyrique.
  3. William Shakespeare.
  4. Bibliothèque Nationale.