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Il y a avantage à introduire le mot épique ; mais inconvénient à allonger le titre. Enfin hors de ces deux titres (le premier me séduit fort) il y aurait :

v. h.

ÉBAUCHES ÉPIQUES.

Mais la modestie dans le titre, c’est de la prétention. Objection à peu près la même qu’aux petites épopées.

Première série a un avantage, c’est que je pourrai ajourner bien des choses du temps moderne ou présent, impossibles à publier en ce moment. Donnez-moi votre avis sur toutes ces petites questions. Vous savez comme je prise haut tout ce qui vient de vous. — Du reste, le livre monte, surgit, et me satisfait. Je n’écris pas à notre cher Meurice en ce moment, car je le sais dans le tourbillon. Dites-lui que jeudi Guernesey boira à la santé du Maître d’école[1] sous ses deux espèces : Paul Meurice et Frédérick Lemaître.

Quant à la vôtre, elle a été portée par moi, vous le savez, n’est-ce pas ? le 24 février ; j’ai bu à votre gloire, ce qui est, certes, boire à votre santé. Je vous vois d’ici dans l’aube d’un immense succès dramatique. Paris finit toujours par payer ses dettes.

Remerciez pour moi, je vous prie, votre neveu[2] pour les quelques lignes si affectueuses et si pénétrées qui terminent son excellent article sur Victor, et pour tout l’article, félicitez-le, je vous prie. Il a de votre sang, ce neveu-là. Seriez-vous assez bon pour prier Meurice de me réabonner à Lamartine (dès qu’il aura un moment) à partir du 1er janvier. J’ai tiré sur lui 40 f., il y a huit jours. Je pense que le bon lui a été présenté.

Profond serrement de main à vous et à lui. Mes respects à Mme Vacquerie et à Mme Lefèvre.

Voici douze lettres. Voulez-vous faire jeter à la poste les cinq qui ont les adresses et faire remettre les sept autres aux destinataires que vous voyez souvent pour la plupart[3].


À Paul Meurice[4].


Mercredi soir [Mars 1859].

Je reçois votre lettre. Par où commencer ? Par la joie. Quel bonheur ! encore un triomphe pour vous ! encore une consolation pour nous ! Tout Guernesey

  1. Drame de Paul Meurice représenté le 10 mars 1859, à l’Ambigu-Comique.
  2. Ernest Lefèvre.
  3. Bibliothèque Nationale.
  4. Inédite.