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décide à vous envoyer ce profil, tout chagrin et tout sévère qu’il est. Vous penserez en le voyant que ce n’est pas vous que l’absent regarde.

N’oubliez pas que si jamais l’envie vous prenait, cette année par exemple, de venir passer la saison des bains de mer à Guernesey, ce serait une grande joie pour Hauteville-House.

Je me mets à genoux et baise vos belles mains, madame.

Victor Hugo[1].


À Paul Meurice[2].


Jeudi 31 juillet [1856].

Quel admirable homme vous êtes ! Ce volume, donné à ma femme[3], est encore une idée comme vous en avez. Je ne veux pas vous en remercier, ou pour mieux dire je ne peux pas.

Je ne prends que le temps de vous écrire deux lignes. Je suis dans les ouvriers jusqu’au cou. Pendant que vous commandez à quelque légion d’idées, moi je fais manœuvrer des maçons. Je travaille à votre maison. — Oh ! qu’il me tarde de vous voir et de vous embrasser !

Voici un fait curieux extrait de l’Abeille de la Nouvelle-Orléans. Voulez-vous le donner à la Presse ou au Siècle.

À vous. À vous. À vous[4].


À Jules Janin.


16 août 1856.

Je ne suis rien, je vous l’ai dit en vers[5] comme je vous le dis en prose ; mais aujourd’hui la situation est telle que dire mon nom, c’est protester ;

  1. Communiquée par M. Julien Tiersot et publiée ensuite dans son livre : Lettres de musiciens écrites en français.
  2. Inédite
  3. Un volume des Contemplations dans lesquelles Paul Meurice avait fait relier des autographes de Lamartine, Dumas, et d’autres amis de Victor Hugo qui tous avaient écrit des vers dédiés à Madame Victor Hugo. Ce volume est à la maison de Victor Hugo. Les vers qu’il contient ont été reproduits, en 1902, dans La Couronne poétique de Victor Hugo.
  4. Bibliothèque Nationale.
  5. Les Contemplations. A J. J.