ne peut nuire. Le voilà[1]. Je dresse et j’enverrai prochainement l’erratum du tome II. — La fameuse caisse est enfin arrivée par Albigès il y a quelques jours, vous le savez, je pense. Je renonce à vous remercier, vous le savez aussi. Toto est ravi de son Shakespeare ; le voilà qui grâce à vous, va pouvoir confronter Letourneur[2], Laroche[3] et Guizot à Shakespeare, les trahisseurs au trahi. Il partira de là pour faire mieux, et il fera mieux, je vous le garantis. J’écris à M. Laurens combien je suis touché et charmé de son bel envoi. Il a fait de mon griffonnage un dessin vraiment bien beau.
Voulez-vous lui faire tenir ce mot (demeure-t-il toujours 13, rue Bonaparte ?), et cet autre à Laurent-Pichat, et cet autre au libraire Hachette ? À propos de libraire, si vous avez occasion de rencontrer M. Maurice La Châtre, soyez donc assez bon pour lui demander s’il a reçu ma réponse à la lettre qu’on m’a remise de sa part à Jersey ? Je lui ai répondu peu de jours après ; mais je n’ai plus entendu parler de lui, et nous vivons dans un temps de lettres interceptées. J’ai écrit quatre lettres à Hetzel depuis quinze jours. Parlez-lui-en. Les a-t-il reçues ? — Voici la fin de mon papier. Je vais me remettre à relire votre beau livre sous ce charmant format. Je vous aime dans cette incarnation populaire. Elle vous va. — Tuus.
Verriez-vous inconvénient à m’envoyer la dernière épreuve comme vous faites pour Auguste. Il me semble que cela n’entraîne ni frais appréciables, ni affranchissement de Paris, ni retard sérieux[4] ?
Voici l’erratum des cent premières pages du tome II ; vous aurez le reste par le prochain courrier. Je me recommande à vous et à M. Claye[5]. J’ai peur qu’on ne rattrape maintenant à mes dépens tout le temps qu’on a si... (mettez l’adverbe qualificatif) perdu. — Les fautes d’impression sont mes spectres. Veillez-y, cher et charmant poëte. Comme je suis heureux que ce livre vous plaise! Vous y êtes, et votre frère y est[6], c’est-à-dire que vous
- ↑ Un erratum, contenant vingt corrections, est en marge de la page.
- ↑ Letourneur est connu surtout par sa traduction de l’œuvre de Shakespeare publiée en 1776.
- ↑ Benjamin Laroche traduisit plusieurs ouvrages de Canning, Byron, Cooper, etc., et, en 1844, Shakespeare.
- ↑ Bibliothèque Nationale.
- ↑ Claye, imprimeur, était un camarade de Victor Hugo à la pension Cordier.
- ↑ Tome I : À M. Froment Meurice ; — Tome II : À M. Paul Meurice.