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mon poëte, tous deux absents, tous deux à Rouen. Et puis vient une lettre de vous, qui ne me dit rien de Boulanger, et renverse de fond en comble mes deux élégies ! Jugez.

Adieu, mon ami, nous vous embrassons tous et je vous embrasse pour tous. Mais revenez bien vite. Tout ceci aussi pour notre Güttinguer.

Vous avez eu un charmant article de Nisard[1]. Je lui ai écrit pour vous[2].


À Monsieur Sainte-Beuve,
19, rue Notre-Dame-des-Champs.


Ce vendredi soir [4 juin 1830].

Nous y étions, cher ami ! Jugez du chagrin ! — Nous avons des portiers stupides. Ne les écoutez jamais, et montez toujours. — À dimanche, n’est-ce pas ? bien sûr ! Vous devriez venir dîner avec nous.

V.[3]


Monsieur David[4].
20, rue de Vaugirard.


Voilà, cher ami, ce que je vous dois depuis si longtemps. Il y a deux exemplaires pour que la copie vous aide à déchiffrer l’original. J’espère avant la fin de l’année vous les envoyer imprimés[5].

Ce sera une joie pour moi de faire lire à tous que je vous admire et que je vous aime.

Victor.
Juin 21[6].


À Lamartine.


12 juillet 1830.

Vous verrez par la date de ces vers, mon ami, qu’il y a longtemps qu’ils sont faits[7]. Toutes sortes de motifs dont je ne saurais me rendre compte à moi-même, d’abord la paresse de les copier, puis, quand ils ont été copiés,

  1. Sur les Consolations. Journal des Débats, 9 mai 1830. — Nisard, journaliste et critique littéraire, adversaire du romantisme, fut toute sa vie hostile à Victor Hugo.
  2. Archives Spoelherch de Lovenjoul.
  3. Archives Spoelherch de Lovenjoul.
  4. Inédite.
  5. À M. David, statuaire. Les Feuilles d’Automne.
  6. Bibliothèque d’Angers.
  7. À M. de Lamartine, 20 juin 1830. Les Feuilles d’Automne.