étudiants en droit[1].
De grand cœur, messieurs ; toutes les âmes jeunes sont généreuses, c’est à elles de décider entre mes ennemis et moi. Je me mets avec confiance entre vos mains.
J’ai été vivement touché de la bonté que MM. les élèves du Collège Bourbon ont eue de demander à la Comédie-Française une représentation du drame d’Hernani. Rien ne pouvait plus me flatter que cette marque de sympathie de la jeunesse pour laquelle je travaille et à laquelle j’appartiens. J’en éprouve une véritable reconnaissance, et je vous prie. Monsieur le Proviseur, de vouloir bien en être l’interprète près de messieurs les élèves du Collège Bourbon. Je vous serai personnellement obligé si vous avez la bonté de leur transmettre mes sincères et vifs remerciements.
J’ai l’honneur d’être avec une parfaite considération, Monsieur le Proviseur,
- ↑ Ces jeunes gens avaient demandé à Victor Hugo des entrées pour une des tumultueuses représentations d’Hernani. Cinquante-deux ans plus tard, l’un des signataires de la demande, M. Lacau, rappelait à Victor Hugo la réponse qu’il avait faite aux cinq « étudiants en droit » et sollicitait une place pour la reprise au Théâtre-Français du drame Le Roi s’amuse. Archives de la Comédie Française.
- ↑ Actuellement Lycée Condorcet.