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te conterai, quelque jour, ce voyage de Dreux. Tu verras combien je t’ai toujours aimée, même quand je pouvais me croire oublié.

Adieu, Adèle, renvoie-moi encore ou méprise tous les sots propos. On ne peut médire de toi et qui oserait te calomnier ? Adieu, bien chère amie, je t’embrasse tendrement.

Victor.

Cette lettre est bien grave, ma bien-aimée Adèle, j’ajoute cette ligne pour te dire et te redire combien je t’aime.

Si tu me pardonnes les sots caquets dont je suis cause (et que ne pardonnes-tu pas ?) pense à moi, chère amie, et écris-moi bien long.

Ta douleur de côté m’a bien tourmenté hier soir. Parle-m’en, de grâce, ton mari doit être ton confident.