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renvoie pas tous ces gens-là ? Qui me délivrera des bienséances insipides du monde ? Et hier, j’aurais pu dîner chez toi... Tiens, il me prend quand je pense à tout cela des accès de colère contre tous les devoirs sociaux. Un beau jour, je les jetterai tous de côté pour n’être plus qu’à mon Adèle, à ma femme. Excuse aujourd’hui la brièveté de cette lettre. Je compte m’en dédommager demain, et toi, si tu pouvais m’écrire aussi un mot sans te fatiguer, tu me rendrais bien heureux.

Adieu, ange, adieu, mon Adèle adorée, permets à ton pauvre mari de t’embrasser mille et mille fois.

Je t’écrirai certainement demain.

Victor.