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11 février 1847 (élection Empis) a été certainement écrit dans la salle même, les chiffres sont à peine formés, l’écriture à peine lisible et le feuillet surchargé de notes en tous sens. Victor Hugo a écrit posément le dernier paragraphe seul, sans doute en rentrant chez lui.

Même remarque pour la séance du 11 janvier 1849 et pour celles concernant l’élection de Musset.

1844. Le roi Louis-Philippe. — Il est certain que Victor Hugo, en revenant des Tuileries ou de Saint-Cloud, écrivait tout de suite de mémoire ses conversations avec le roi et les bruits qu’il avait recueillis sur les princes et leur entourage. Pas de ratures, mais de nombreux petits bouts de papier, sortes de post-scriptum ajoutés à mesure que les souvenirs et les détails se précisaient.

1846. Attentat de Lecomte. — Pour ce manuscrit, trois sortes de papier ; quatre pages, datées par erreur 25 avril 1845 et écrites le lendemain même de son dîner chez M. Decazes ; un dossier en papier de fil fort, contenant des notes prises en séance de la Chambre des pairs et le croquis suivant, représentant Lecomte :

Puis un cahier de papier à lettre portant en tête : Dicté par moi ce 6 juin 1846 et donnant le texte du discours de Victor Hugo et les votes motivés des autres pairs (voir Notes complémentaires, pages 423 à 429). Ce dernier dossier ne contient que quelques corrections de l’écriture de Victor Hugo. Enfin, la conclusion sur le rejet par le roi de la grâce de Lecomte est écrite tout entière de la main de Victor Hugo.

En regard du portrait de Lecomte, Victor Hugo a écrit :

À la fois calme et farouche. Il a des mouvements de bête prise qui cherche à s’échapper à travers des barreaux.

Au verso de la page, cette même remarque est répétée, en vers cette fois :

Cet homme…
Avait des mouvements de bête prise au piège
Qui cherche à s’échapper à travers des barreaux.