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— Avec joie.

— Quand ?

— Tous les soirs si vous voulez.

Il hésita, puis il dit :

— Eh bien ! je viendrai. J’ai besoin de vous voir souvent. Vous m’avez fait du bien. À bientôt.

Il hésita encore, puis il reprit :

— Mais si je ne viens pas ?

— Alors, lui dis-je, ce sera moi qui viendrai.

Je lui serrai la main et je descendis l’escalier.

Comme j’étais en bas près de sortir dans la cour, j’entendis sa voix qui disait :

— À bientôt, n’est-ce pas ?

Je levai les yeux. Il avait descendu un étage, et il me disait doucement adieu avec un sourire.