Page:Hugo Œuvres complètes tome 5.djvu/417

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Maffio.

Qu’est-ce que cela veut dire ?

Jeppo, s’efforçant de rire.

C’est une plaisanterie. Je gage mon cheval contre un pourceau, et mon nom de Liveretto contre le nom de Borgia, que ce sont nos charmantes comtesses qui se sont déguisées de cette façon pour nous éprouver, et que si nous levons une de ces cagoules au hasard, nous trouverons dessous la figure fraîche et malicieuse d’une jolie femme. — Voyez plutôt.

Il va soulever en riant un des capuchons, et il reste pétrifié en voyant dessous le visage livide d’un moine qui demeure immobile, la torche à la main et les yeux baissés. Il laisse tomber le capuchon et recule.


— Ceci commence à devenir étrange !

Maffio.

Je ne sais pourquoi mon sang se fige dans mes veines.

Les pénitents, chantant d’une voix éclatante.

Conquassabit capita in terra multorum !

Jeppo.

Quel piège affreux ! Nos épées, nos épées ! Ah çà, messieurs, nous sommes chez le démon ici.