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Scène III.


GUBETTA. — GENNARO, MAFFIO, JEPPO, ASCANIO, DON APOSTOLO, OLOFERNO.
Maffio, bas.

Vous direz ce que vous voudrez, messieurs, on peut se dispenser de venir à Ferrare quand on a blessé au cœur Madame Lucrèce Borgia.

Don Apostolo.

Que pouvions-nous faire ? le sénat nous envoie ici. Est-ce qu’il y a moyen d’éluder les ordres du sérénissime sénat de Venise ? Une fois désignés, il fallait partir. Je ne me dissimule pourtant pas, Maffio, que la Lucrezia Borgia est en effet une redoutable ennemie. Elle est la maîtresse ici.

Jeppo.

Que veux-tu qu’elle nous fasse, Apostolo ? Ne sommes-nous pas au service de la république de Venise ? Ne faisons-nous pas partie de son ambassade ? Toucher à un cheveu de notre tête, ce se-