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NOTE

ajoutée à la cinquième édition.


— Décembre 1832 —



L’auteur, ainsi qu’il en avait pris l’engagement, a traduit l’acte arbitraire du gouvernement devant les tribunaux. La cause a été débattue le 19 décembre, en audience solennelle, devant le Tribunal du commerce. Le jugement n’est pas encore prononcé à l’heure où nous écrivons ; mais l’auteur compte sur des juges intègres, qui sont jurés en même temps que juges, et qui ne voudront pas démentir leurs honorables antécédents.

L’auteur s’empresse de joindre à cette édition du drame défendu son plaidoyer complet, tel qu’il l’a prononcé. Il est heureux que cette occasion se présente pour remercier et féliciter encore une fois hautement M. Odilon-Barrot, dont la belle improvisation lucide et grave dans l’exposition de la cause, véhémente et magnifique dans la réplique, a fait sur le tribunal et sur l’assemblée cette impression profonde que la parole de cet orateur renommé est habituée à produire sur tous les auditoires. L’auteur est heureux aussi de remercier le public, ce public immense qui encombrait les vastes salles de la Bourse ; ce public qui était venu en foule assister, non à un simple débat commercial et privé, mais