Page:Huc - Souvenirs d’un voyage dans la Tartarie, le Thibet et la Chine pendant les années 1844-46, tome 1.djvu/138

Cette page n’a pas encore été corrigée

conduisent ces caravanes sont ordinairement à califourchon sur les bœufs ; rarement on les voit assis sur la voiture, et presque jamais à pied. La route qui va de Péking à Kiaktha, tous les chemins qui aboutissent à Tolon-Noor, à Kou-Kou-Hote, ou au grand Kouren, sont incessamment couverts de ces longues files de voitures. Longtemps avant de les apercevoir, on entend le son lugubre et monotone des grosses cloches en fer que les bœufs portent suspendues à leur cou.

Après avoir pris une écuellée de thé au lait avec les Mongols que nous avions rencontrés sur la montagne, nous continuâmes quelque temps encore notre route. Le soleil était sur le point de se coucher, lorsque nous dressâmes notre tente sur les bords d'un ruisseau, à une centaine de pas environ de la lamaserie de Tchortchi.