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DE QUÉBEC À BETSIAMIS

que l’eau s’était fait jour : elle venait du pont sur lequel évidemment embarquaient les fortes vagues.

Dimanche, 26 mai. — À quatre heures et demie, ce matin, nous sommes en rade vis-à-vis la coquette petite ville de Rimouski. Le capitaine nous fait conduire à terre, Monseigneur et moi, et nous allons célébrer la sainte messe à la cathédrale. Sa Grandeur Mgr  Blais nous invite à déjeuner, puis nous fait reconduire à la jetée dans sa voiture. À huit heures précises, le canot du bord nous ramenait à l’échelle du steamer. L’ancre se lève aussitôt, et nous entreprenons la traversée de Rimouski à Betsiamis, par une température assez favorable, et une mer quelque peu agitée. Vers midi, nous jetions l’ancre en face de Betsiamis[1] ou de Bersimis, ou plutôt des deux à la fois, car une petite rivière seule les sépare.




  1. Le P. Arnaud écrit : Betshiamits. Je crois devoir conserver l’orthographe Betsiamis, dont l’usage est général.