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CHAPITRE SEPTIÈME

Pointe aux Anglais. — Île aux Œufs. — Rivière-Pentecôte. — Sept-Îles


Pointe-aux-Anglais. — Une petite chapelle. — L’agriculture et la pêche. — Île aux Œufs. — Trait d’héroïsme de la famille Côté. — Le désastre de la flotte de Walker. — Une vague qui ne s’est pas fait annoncer. — Rivière-Pentecôte. — Un village pittoresque. — L’unique scierie de la Côte Nord. — Un missionnaire qui a « du talent. » — Le « jardin suspendu » de Pentecôte. — Beauté de la nature, à deux heures du matin. — Les Jambons. — Sainte-Marguerite. — Sept-Isles. — Un courrier bien fourni. — Préparation de la morue sèche. — Comment on voyage en ce pays-là. — Un monstre marin tel qu’on n’en a jamais vu. — On part en goélette ; on arrive à pied.


Saint-Paul de la Pointe-aux-Anglais[1] n’est habité que depuis un petit nombre d’années. Lorsque M. Louis Langlois, chez qui nous recevons l’hospitalité, vint s’établir ici avec ses parents, en 1873, personne n’y résidait, et tout le pays était encore recouvert par la forêt. M. Langlois est aujourd’hui le plus important citoyen du lieu ; pêcheur, commerçant, voire directeur de poste, il paraît avoir acquis une certaine fortune en ces emplois divers, et sa jolie résidence ferait figure excellente dans n’importe quel bourg « de province ».

La première chapelle bâtie en ce lieu existe encore, et sans doute elle est loin de toucher à la fin de son existence : elle ne date que de 1886. Sa longueur est de 28 pieds et sa largeur de 17. Il en tiendrait un grand nombre de semblables dans l’enceinte de Saint-Pierre de Rome. Elle est dans un état fort primitif,

  1. Statistiques. — Population, 35 familles ; 186 âmes, dont 105 communiants ; confirmés, 24.