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À CAMILLE ROGIER

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  Mon cher contemporain,


Nous sommes, je crois bien, les seuls survivants de l’époque radieuse du romantisme (1830-1848). Je te dédie ces pages, les dernières sans doute que j’écrirai, à toi qui fus une des plus charmantes figures du bataillon sacré. Tu as illustré les Contes d’Hoffmann, toi qui contais si bien les contes romantiques. C’est toi qui le premier as eu l’idée de vivre en phalanstère dans le vieux Paris devant le Louvre, dans ce vieil hôtel bien digne de nous abriter tous. Nous l’avons d’ailleurs illustré de peintures plus ou moins étranges où chacun de nous marquait son style. C’était d’ailleurs le style