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livre ii, satire iii.

les jours ordinaires, fut saisi une fois d’une profonde léthargie, au point que son héritier triomphant et joyeux courait déjà aux clefs et aux coffres. Un médecin prompt et fidèle le réveille de cette façon : il ordonne d’approcher une table, d’y verser des sacs d’argent et que plusieurs l’entourent et se mettent à compter. Il ranime ainsi notre homme ; puis il ajoute :

le médecin.

Si tu ne surveilles pas ton bien, un héritier avide va l’emporter.

opimius.

Ne suis-je pas vivant ?

le médecin.

Si tu veux vivre, réveille-toi : allons !