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il n’y a pas longtemps, dans une campagne près de Digne, où j’avais été voir une malade.

Après l’avoir examinée, la demoiselle de la maison m’invita à faire un tour de promenade au bas d’un coteau voisin, couvert de fleurs, et me dit, par manière de conversation : je vous ferai faire un mauvais déjeuner, parce que, comme vous voyez, notre cuisinière est malade et je suis obligée moi-même de faire la cuisine, à laquelle je n’entends rien ; j’ai bien la cuisinière bourgeoise, dit-elle, mais cet ouvrage emploie toujours, dans ses assaisonnements, des choses étrangères ou que nous ne connaissons pas ici. Il met, par exemple, de la sarriette partout, et nous n’avons pas cela. Le coteau en étant cou