Page:Honnorat - Dictionnaire provençal-français, Projet, 1846.djvu/36

Cette page n’a pas encore été corrigée

nombre do mots, cl qui peuvent en même temps, donner une Idée de la manière dont les langues se sont formées el accrues, par dos cous tructions positives d’abord, analogiques ensuite, et enfin figurées. ER, 1ER A, (ier, iére.J

Terminaison qu’on pourrait nommer productive ou multiplicative, parce qu’elle communique l’idée de multiplication , de produrlion , de réunion, d’usage ou d’abondance, à la nombreuse série de mois qu’elle concourt à former.

« Les désinences aire, ier. homologues des variétés anus, arts, » des latins, dit Bulel, sont probablement des modifications de la » racine ar à laquelle quelques étymologistes rapportent la caractéii rislique du genre précédent (ardj qui parait primitivement » avoir désigné quelque exercice, fonction ou mélier quelconque, » et pourrait parla remonter à la source de la racine ar, d’où ar-are n ars, nr-tis. et d’où la désinence aire, ainsi que ter, sa variété. » Il parait que celle terminaison a d’abord été employée pour indiquer la production, et particulièrement celle des arbres : c’est ainsi que d’abricot, on a fait abricot-ier ; d’umenda, amend-icr ; depera, per-ter ; depouma, poum-ier ; de figa, figu-ier ; d’oulica, ouliv-ier ; de prima, prun-ier ; etc. etc. c’est-à-dire, l’arbre qui porte les abricots, les amandes, les poires, les pommes, les figues, les olives, les prunes, etc.

On s’est probablement dit ensuite, qu’il devait y avoir peu de différence entre le nom d’un arbre qui porte des pommes ou des poires, el celui d’un champ qui produit du chanvre, des courges, des raves, des choux, du (réfle, des joncs, etc. et de canebe, on a fait caneb-iera ; de eougourda , cotigourd-ier ; de raha, rah-iera ; de caui . cauWera ; de treouíe, treoul-iera, dfjounc tmjminqu , jounga-iera , etc. Si ier , iera, ajoutés eu nom d’un fruit, d’une graine, d’une plante, indiquent l’arbrg ou le champ qui les produit, pourquoi ces mêmes terminaisons ne seraient-elles pas appliquées aux choses fabriquées pour en désigner l’ouvrier, celui qui les produit ; car puisqu’un arbre qui fait des pommes est appelé pommier, un ouvrier qui fait des couteaux, (coulel) peut bien être nommé couteWer ; c’est ainsi qu’ont été Puînés par analogie : d’ofira, obr-ier ; de bail, bait-icr ; de balança, halane-ier ; dccarla, cart-ier ; de corda, cord-icr ; de lanterna, Itnlern-ier ; de pastis , pasliss-ier ; de tahala, sabat-ior ; île tounsou ,