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gucDl pl qui exigent souvent l’emploi de coi laines Ici 1res qui n’existaienl pas dans la langue mue ; car si celle qui est dérivée d’une au Ire lui ressemblait en tout, ce sérail encore la même. Parmi les changements de lettres il en esl de si évidents que personne ne s’aviserait de les contester, tels que ceux du v en li par les gascons, de 17 en r par les habitants de la Haute Provence, etc. personne ne pourra nier non plus, que celle mime lettre 1, ne se change en uou ou, et que du la t. sal, ne soit dérivé noire mot sait ou saou ; de salvare, sauvar ; de sylva, siouva , d’eu maire siouva, nom du chèvre feuille sauvage, qui n’est que la traduction de mater éyb orui», ancien nom latin de cet arbrisseau.

Quand il n’y a qu’un Changement dans un mot chacun le conçoit facilement, mais c’est quand il en existe plusieurs que la critique des hommes qui n’ont pas assez réfléchi, s’exerce à l’aise. M. Butet a rii torieusement répondu aui objections que l’on pourrait faire à cet égard, en disant : si l’on admet que certaines lettres puissent être remplacées par d’autres, pourquoi trouverait-on extraordinaire que quand il se rencontre plusieurs de ces lettres, dans le mémo mot, il y ait plusieurs changements ? qui pourrait douter par exemple, que/brmiga provençal, ne vienne du latin formica , par le changement du r en .</ ; fourmit/a, de formiga , par celui de l’o en ou ; que hov.rm.iga, béarnais, nedérive de foitrmiga, par lechangement de ry en /», et que dctouscesmolslàno se soient formées les altérations suivantes : fourniigea, fnurmin , farmin.

On aurait Inrt de croire que ce soient les grammairiens qui aient opéré ces changements ; ce sont les peuples qui y ont été conduits par l’influence de la prononciation, du climat, et deleur organisation particulière.

L’étude des désinences n’offre pas moins d’intérêt que celle des radicaux, car c’est particulièrement par leur moyen que les langues qui ont une origine commrne se distinguent : c’est aussi par leur utile concours , joint à celui des prépositions, qu’on est parvenu à créer ta multitude d’expressions dont elles se composent ; car en ne supposant à un idiome quelconque, que 3000 radicaux. . r >0 désinences et 20 prépositlons, On pourrait l’enrichir de trois millions rie mois. Je donnerai ici pour exemple les désinences ter, fera, et alh , al lia , qui snii f au nombre ,|e celles ipii servent ;’ la formation d’un plus grand