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ce tiul, de courtes Jis-crlations sur les élymologies, , sur les usages , sur les provenrali-tr.es. cl trànscilt quelques uns de nos proverbes les plus expressifs ; j’ai fait connaître cl comballu les les plus accrédités parmi le peuple, donné quelques formules relatives á des choses d’un usage journalier , indiqué les pruniers secours qu’exigent cerlaincs maladies dont la marche rapide ne permet pas d’avoir recours a un médecin quand il n’en existe pas dans le lieu même, etc. etc. Tout cela forme une espèce de macédoine scientiGquc et littéraire qui b’essc l’unité de composition, mais que le lecteur qui ne recherche que l’utilité, serait quelquefois fâché de ne pas trouver. Le but principal que j’ai eu en vue, celui qui domine dans tout l’ouvrage, étant de mettre le lecleuràméme de pouvoir s’exprimer en français quand il le désire , j’ai dû, sans en inventer, rassembler au moins Ions les mots dontj’aipu avoir connaissance, afin d’en donner la traduction. J’ai profilé pour cela , non seulement de tous les dictionnaires imprimés, mais encore de ceux qui n’existent qu’en manuscrit que j’ai pu me procurer ; de tous les vocabulaires que différents auteurs ont misa la suite de leurs ouvrages ; des renseignements particuliers que plusieurs personnes ont bien voulu me fournir ; des nombreux livres écrits en provençal ancien ou moderne ; de ceux qui ont donné les noms vulgaires des objets dont ils ont parlé, tels que les traités de Garidel, Darluc, Fodéré, Risso, etc. et des différentes statistiques où l’on trouve les noms patois des localités dont elles s’occupent. Cesl en indiquant les mots contenus dans ces différents ouvrarre-, dans ceux des troubadours, dans l’Essai d’un glossaire occitanien , cl dans les écrits de M. Raynuuard , que j’en ai fait monter le nombre i plus de 72 mille.

La collection d’un aussi grand nombre de mots, que j’ai trouvéécrits de toutes les manières possibles, était déjà un grand pas, mais il fallait en fixer l’orthographe, et cette tâcbje e-t difficile j rempli i aujourd’hui que le mauvais usage a introduit de mauvaises iiabitudcs. Une autre difficulté grave se présentait en même temps : comment faire mention de tous ces mots sans confondre tes dialectes, et d’ailleurs comment Gxer les limites de ceux-ci . rm’lé-, confondus, interrompus comme ils le sont ? Car il est aussi impossible de dire où finit le provençal proprement dit el le languedocien, que d’indiquer où H