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Tueur d’Argos, saisissant de ses mains les rênes et le fouet, poussa les chevaux à travers les demeures, et ceux-ci ne volaient point lentement. Et ils accomplirent rapidement la longue route, et, ni la mer, ni l’eau des fleuves, ni les vallées pleines d’herbe, ni les sommets ne retardèrent l’impétuosité des chevaux immortels, car ils volaient par-dessus, fendant la nuée épaisse.

Et le conducteur arrêta le char là où était Dèmètèr à la belle couronne, devant le temple parfumé. Et dès que celle-ci eut vu, elle bondit comme une Mainas à travers la forêt touffue de la montagne.

Et Perséphonéia, de son côté… (lacune)
au-devant de sa mère… (lacune)
bondit, afin de courir… (lacune)
mais à elle… (lacune)
a… (lacune)

— Enfant, n’as-tu rien…(lacune)
de nourriture ? Parle…(lacune)
En effet, revenant ainsi…(lacune)
et tu habiteras avec moi et avec le Père Kroniôn qui amasse les nuées, honorée par tous les Immortels. Mais si tu as goûté ceci, tu retourneras sous les profondeurs de la terre et tu y resteras la troisième partie de l’année, et, les deux autres parties, auprès de moi et des Immortels. Et quand la terre s’ornera de toutes les fleurs parfumées du printemps, alors tu remonteras de nouveau des épaisses ténèbres, comme un grand prodige pour les Dieux et les hommes mortels. Mais par quelle ruse le puissant Aidôneus t’a-t-il trompée ?

Et la très belle Perséphonè lui répondit :

— Certes, ma mère, je te dirai toute la vérité. Quand Hermès, très utile et messager rapide, vint envoyé par le Père Kronide et les autres Ouraniens, afin que je sortisse de l’Erébos, et que, m’ayant vue de tes yeux, tu misses fin