Page:Holbach - Traité des trois imposteurs, ed. de Londres, 1777.djvu/95

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

leur fantaisie, mundum pro suarum libito voluntarum rexisse. Jean-Louis Vivaldo de Mondovi, qui écrivoit en 1506. & dont on a, entre autres ouvrages, un traité de duodecim persecutionibus Ecclesiæ Dei, dit au Chapitre de la sixième persécution, qu’il y a des gens qui osent mettre en question lequel des trois Législateurs a été le plus suivi, Jésus-Christ, Moïse ou Mahomet : qui in questionem vertere presumunt, dicentes : quis in hoc mundo majorem gentium aut populorum sequelam habuit, an Christus, an Moyses, an Mahometus ?

Herman Riswyk, Hollandois, brûlé à La Haye en 1512, se moquoit de la Religion Juive & de la Chrétienne. On ne dit pas qu’il parloit de la Mahométane, mais un homme qui traitoit Moyse & Jésus-Christ d’imposteurs, pouvait-il avoir meilleure opinion de Mahomet  ?

On doit penser de même de l’auteur inconnu des impiétés contre Jésus-Christ, trouvées l’an 1547 à Genève, parmi les papiers du nommé Gruet. Un Italien, nommé Fausto de Longiano avoit entrepris un ouvrage qu’il intituloit le temple de la Vérité, dans lequel il ne prétendoit pas moins que de détruire toutes les religions. «  J’ai, dit-il, commencé un au-