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Dieu  ; il est divisé en onze paragraphes  où l’on prouve que de l’ignorance des causes physiques est née une crainte naturelle à la vue de mille accidents terribles, laquelle a fait douter s’il n’existait pas quelque Puissance invisible : doute & crainte, dit l’auteur, dont les fins Politiques ont sçu faire usage selon leurs intérêts, & ont donné cours à l’opinion de cette existence qui a été confirmée par d’autres qui y trouvaient leur intérêt particulier, & s’est enracinée par la sottise du Peuple toujours admirateur de l’extraordinaire, du sublime & du merveilleux. Il examine ensuite quelle est la nature de Dieu, & détruit l’opinion vulgaire des causes finales comme contraire à la saine Physique : enfin il fait voir qu’on ne s’est formé telle ou telle idée de la Divinité, qu’après avoir réglé ce que c’est que persécution, bien, mal, vertu, vice, règlement fait par l’imagination & souvent le plus faux qu’on puisse imaginer  ; d’où sont venues les fausses idées qu’on s’est faites & qu’on conserve de la divinité. Dans le dixième l’auteur explique à sa manière ce que c’est que Dieu, & en donne une idée assez conforme au système des Panthéistes, disant que le mot Dieu nous représente un être infini,