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nation par des hommes inutiles, qui, ſous prétexte de l’inſtruire, la trompent & la dévorent[1]. A ces fondations religieuſes, dont le bon ſens rougit, qui n’ont ſervi qu’à récompenſer la pareſſe, qu’à entretenir l’inſolence & le luxe, qu’à favoriſer l’orgueil ſacerdotal, un Prince ferme & ſage ſubſtituera des établiſsemens utiles à l’Etat, propres à faire germer les talens, à former la jeuneſſe, à récompenſer les ſervices & les vertus, à ſoulager des peuples, à faire éclore des citoyens.

Je me flatte, Monſieur, que ces réfléxions me diſculperont à vos yeux. Je ne prétens point aux ſuffrages de ceux

  1. Quelques perſonnes ont cru que le Clergé pouvoit ſervir quelquefois de barriere au deſpotiſme ; mais l’expérience ſuffit pour prouver que jamais ce corps n’a ſtipulé que pour lui-même. Ainſi l’intérêt des nations, & celui des bons Souverains, trouve que ce corps n’eſt abſolument bon à rien.