plissent dès l’enfance, de leurs tristes préjugés.
Cependant, c’est sur-tout dans les contrées, qui sont restées soumises au pontife romain, que le sacerdoce a toujours joui du plus haut degré de richesses et de pouvoir. La crédulité leur soumit les rois eux-mêmes ; ceux-ci ne furent que les exécuteurs de leurs volontés souvent cruelles ; ils furent prêts à tirer le glaive, toutes les fois que le prêtre l’ordonna[1]. Les Monarques de la secte romaine, plus aveugles que tous les autres, eurent, dans les ministres de l’église, une confiance imprudente, qui fut cause, que presque toujours ils se prêterent à leurs vues intéressées. Cette secte effaça toutes les autres, par ses fureurs intolérantes, et ses persécutions atroces. Son humeur turbulente et cruelle la rendit justement odieuse aux nations moins
- ↑ Ad nutum facerdotis, comme a dit le doux S. Bernard.