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ne, peu contente de ces maximes raisonnables, recommande le célibat, comme un état de perfection ; le nœud si légitime du mariage est une imperfection à ses yeux. Le pere du dieu des Chrétiens, avoit dit, dans la Genèse : Il n’est pas bon que l’homme demeure sans compagne. Il avoit formellement ordonné à tous les êtres, de croître & de multiplier. Son fils, dans l’évangile, vient annuller ces loix ; il prétend que, pour être parfait, il faut se priver du mariage, résister à l’un des plus pressans besoins que la nature inspire à l’homme, mourir sans postérité, refuser des citoyens à l’état, et des supports à sa vieillesse.

Si nous consultons la raison, nous trouverons, que les plaisirs de l’amour nuisent à nous-mêmes, quand nous les prenons avec excès ; qu’ils sont des

    par des nations qui n’en avoient jamais ouï parler.