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cœur. — Il est encore temps ! Puisse le souvenir du passé ne jamais obscurcir de son ombre le bonheur de ton union !

— Jamais, s’écria Angélique dont les yeux s’humectèrent de larmes ; jamais je n’oublierai Maurice. Jamais je n’aimerai comme je l’ai aimé ! Le sentiment que je ressens pour le comte est bien différent ! Je ne sais comment il a su gagner mon âme ! Non, je ne l’aime pas, je ne puis l’aimer comme j’aimais Maurice ; mais j’éprouve comme si je ne pouvais pas vivre sans le comte, comme si je ne pouvais penser, sentir que par lui ! Un esprit invisible me dit sans relâche que je dois devenir sa femme, que sans lui il n’est plus d’existence pour moi. — J’obéis à cette voix qui semble la parole mystérieuse du destin……

Une femme de chambre entra pour annoncer qu’on n’avait pas encore trouvé Marguerite qui avait disparu depuis le