Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 4, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/203

Cette page n’a pas encore été corrigée

rapport a ton rêve absurde avec le comte ?

Aussitôt Angélique se jeta à ses pieds, baisa ses mains, les couvrit de larmes, et lui dit d’une voix à demi étouffée : — Ah ! mon père ! — mon père chéri ! Les yeux horribles qui me brûlaient le sein de leurs regards, c’étaient les yeux du comte ! C’était sa main de spectre qui m’entourait de liens de feu ! — Mais cette voix de jeune homme qui m’appelait du milieu des fleurs, c’était Maurice ! mon Maurice !

— Ton Maurice ! s’écria le colonel en se détournant si violemment qu’Angélique tomba sur le parquet. Il se remit à marcher en se disant à voix basse : — Ainsi, c’est à des visions enfantines, à un amour caché que seront sacrifiés les sages projets d’un père, les espérances d’un homme d’honneur. Enfin il s’arrêta devant Maurice : — Major, dit-il, vous savez combien je