Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 3, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/170

Cette page n’a pas encore été corrigée

J’étais l’ami de ton père, je te recueillis, et, pour te soustraire aux poursuites de la seigneurie, qui t’eût banni, je cachai ton nom. Maintenant, Antonio Dalbinger, il est temps de prendre les armes et de venger les mânes de ton père.

On sait que l’injure que Bertuccio Nénolo avait reçue de l’amiral Dandolo, qui l’avait frappé au visage, le décida à se liguer avec son gendre contre le patriciat. Nénolo et Bodoeri résolurent de mettre le pouvoir dans les mains de Falieri, afin de le partager. Les conjurés concertèrent de répandre la nouvelle que la flotte génoise était entrée dans les lagunes. Dans la nuit, on devait sonner la grande cloche de Saint-Marc et appeler tous les citoyens à la défense de la république. A ce signe, les conjurés, dont le nombre était très-grand , devaient s’emparer de la ville , égorger les principaux nobles et proclamer le nou-