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racci, mon bien-aimé Guido Reni, allez à tous les diables, et ne vous remontrez pas ici, si vous voulez conserver vos membres intacts !

À ces mots, le vieux Capuzzi me chassa rudement, et me poussa vers la porte. La patience m’échappa. Je pris le vieillard à la gorge, et je le secouai si terriblement que tous ses vieux os en craquèrent. La porte me fut fermée à jamais.

C’est là qu’en étaient les choses lorsque vous arrivâtes à Rome, et lorsque le ciel inspira au bon père Bonifazio de m’amener auprès de vous. Quand, par votre adresse, l’académie m’eut reçu dans son sein, quand tout Rome me combla de louanges, j’allai me présenter au vieux Capuzzi comme un spectre menaçant. Je lui parus tel, sans doute ; car il pâlit, et se retira, tremblant de tous ses membres, derrière une grande