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masque, qui semblait une figure naturelle tant il était artistement fait, et ce Formica, ce Pasquarello se changea en… Salvator Rosa !

— Salvator ! s’écrièrent à la fois avec surprise Marianna, Antonio et Capuzzi.

— Oui, reprit celui-ci, c’est Salvator Rosa, que les Romains n’ont pas voulu reconnaître pour un peintre, pour un poète, et qui a recueilli pendant un an sur le théâtre de Musso, sans être connu d’eux, leur ravissement et leur enthousiasme ! C’est Salvator Formica qui t’a tiré de l’embarras, mon cher Antonio !

— Salvator, dit le vieux Capuzzi, Salvator Rosa, bien que je vous aie tenu pour mon plus fâcheux ennemi, j’ai toujours honoré votre talent, et maintenant je vous aime comme un digne ami et je vous prie de vous intéresser à moi.

— Parlez, mon digne signor Pasquale ; dites-moi le service que je puis vous