Page:Hoffmann - Œuvres complètes, t. 2, trad. Loève-Veimars, 1832.djvu/148

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

et Marianna étaient séparés de leurs guides ordinaires ; mais le hasard le servit encore en cette circonstance.

Dans la même nuit, des cris plaintifs se firent entendre tout à coup, dans la rue Ripetta, devant la maison du signor Pasquale ; c’était un si affreux concert de plaintes, d’injures, et de gémissemens que tous les voisins en furent réveillés, et que les sbires, qui venaient de poursuivre un meurtrier jusqu’à la place d’Espagne, soupçonnant un nouveau meurtre, accoururent avec leurs flambeaux. Lorsqu’ils arrivèrent au lieu d’où partaient les cris, ils trouvèrent le petit Pitichinaccio étendu sur le pavé, et Michèle frappant avec un énorme gourdin sur le docteur Pyramide qui s’enfuyait, tandis que le signor Pasquale accourait l’épée à la main sur le furieux Michèle. Autour d’eux gisaient des débris de guitares brisées en éclats. On arrêta le bras