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et on entendait le son des violons. Le château où nous nous rendîmes, ne nous parut que plus sombre et plus désert. Le vent de la mer arrivait jusqu’à nous comme de longs gémissemens, et les pins courbés rendaient des sons lugubres. Les hautes murailles noircies s’élevaient devant nous du fond d’un abîme de neige. Nous nous arrêtâmes devant la porte principale qui était fermée. Mais les cris, les claquemens du fouet, les coups de marteau redoublés, tout fut inutile ; un silence profond régnait dans l’édifice, et on n’y apercevait aucune lumière. Mon vieil oncle fit entendre sa voix forte et retentissante : François ! François ! — Où restez-vous donc ? — Au diable, remuez-vous ! — Nous gelons à cette porte ! La neige nous coupe le visage. — Que diable, remuez-vous !

Un chien se mit à gronder, une lu-