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vrait ses joues. Elle était plus belle que jamais !

À quelles folies ne se livre pas un jeune homme dont le sang abondant afflue à la tête et au cœur ! Je reportai sur Séraphine la colère que le baron avait excitée en moi. Toute sa conduite me parut une triste mystification. Je tins à prouver que j’avais conservé toute ma raison, et que je ne manquais pas de perspicacité. J’évitai les regards de la baronne, comme un enfant boudeur, et j’échappai à Adélaïde qui me poursuivait, en me plaçant à l’extrémité de la table entre deux officiers, avec lesquels je me mis à boire vigoureusement. Au dessert, nous fêtâmes si bien la bouteille, que je devins d’une gaîté extraordinaire. Un laquais vint me présenter une assiette où se trouvaient des dragées, en disant : — De la part de mademoiselle Adélaïde. — Je la pris, et je remarquai