Page:Hoefer - Biographie, Tome 1.djvu/22

Cette page a été validée par deux contributeurs.
11
12
AARTSBERGEN — ABAD

derlandsche Historie, XII, 74, etc. — Aitzema, Historie van Saken van Staet, VU, 57.

AARTSEN ou AERTSEN (Pierre), peintre hollandais, surnommé Lange Peter (Long Pierre), né à Amsterdam en 1507, mort en 1573. Élève d’Aert Claesson, de Leyde, il fut admis, en 1533, dans la maîtrise des peintres anversois. On a de lui des tableaux estimés, représentant l’intérieur d’une cuisine, des mets, des fruits, des animaux, etc. Il peignit aussi quelques sujets religieux pour les églises d’Amsterdam, de Louvain, etc.

Vanmander, Het leven der Neterlandsche Schilders (Vie des peintres hollandais). — Descamps, Vie des peintres flamands. — Heineken, Dictionnaire des Artistes.

* AASCOW (Urbain-Bruan), médecin danois, vivait dans la seconde moitié du dix-huitième siècle. Il fut médecin des armées navales, et attaché au service de la marine royale du Danemark. Il a publié à Copenhague, en 1774, un Journal d’observations sur les maladies qui régnèrent sur la flotte danoise que l’on avait équipée pour bombarder Alger en 1770.

* AASSIM ou ASSIM (Ben-Abderrahman effendi), écrivain turc, mort en 1086 de l’hégire (1675 de J.-C). Il continua jusqu’à son époque l’anthologie turque (Subdetol-esshaar) du célèbre Kafsade.

Hamraer, dans Algemeine Encyclopædie, t. I, 24.

* AASSIM (Ismaël effendi), mufti, mort en 1172 de l’hégire (1758 de J.-C.). Il laissa quelques livres d’histoire et un recueil de lettres, dont Wassif fait un très-grand cas. Sa bibliothèque se montait à plus de mille volumes.

Hamraer, dans Allgemeine Encyclopædie.

ABA ou OWON (Samuel), roi de Hongrie, mort en 1044. Il fut le beau-frère de saint Étienne et le premier roi chrétien de la Hongrie, élu en 1041, après avoir été chassé du pays. Il vainquit Pierre, surnommé l’Allemand, neveu de saint Étienne, et détesté des grands du royaume. Il ravagea l’Autriche et la Bavière, où Pierre s’était retiré. Mais il fut défait par l’empereur Henri III, dit le Noir, et massacré en 1044 par ses propres sujets.

Bonfin, Rerum Hungar. Decad., lib. II. — Schwarz, Tractatus de Samuele rege Hugariæ, qui vulgo Aba audit ; Lemgo, 1761, in-4o. — Thwrocz, Chron. Hungarorum. — Ranzanus, Epitome rerum Hungaricarum. — Mailath, Geschichte der Magyaren.

ABACA-KHAN. Voy. Abagakan.

* ABACCO ou L’ABACCO (Antonio), architecte et graveur italien, vivait à Rome dans la seconde moitié du seizième siècle. Il était élève d’Antonio di San-Gallo. Il a gravé les planches de son ouvrage intitulé Libro d’Antonio Abacco, appartenente all’architectura, nel quale si figurano alcune nobili antichita di Roma ; Venise, 1558 ; ibid., 1576. Abbaco grava aussi les plans de l’église de Saint-Pierre de Rome, d’après les dessins de San-Gallo. On ignore l’époque de sa mort.

Heineken, Dictionnaire des Artistes.

* ABACO (Paolo dall’), mathématicien et poète florentin, mort en 1365. Son véritable nom était Paul Dagomari. On a de lui quelques écrits (inédits) sur l’arithmétique et l’algèbre. Selon Villani, il, publia en Italie le premier almanach.

Libri, Histoire des sciences mathématiques en Italie, t. II, p. 205.

ABACUC. Voy. Habacuc.

ABAD Ier (Abou’l-Cacem-Mohammed), premier roi maure de Séville, fondateur de la dynastie des Abadytes, mort le 24 janvier 1042, (le 29 djomadi Ier, an 433 de l’hégire). Son père, Ismaël-ben-Abad, était originaire d’Emèse en Syrie. Un de ses ancêtres vint en Espagne au deuxième siècle de l’hégire, et se fixa dans les environs de Séville, à Tocina près du Guadalquivir. Par son opulence et son habileté, Ismaël acquit beaucoup de considération et d’autorité à Séville : sa maison devint l’asile des bannis de Cordoue pendant les dissensions civiles ; son fils Abou’l-Cacem-Mohammed marcha sur les traces du père, gagna la confiance du roi de Cordoue Al-Cacem-Al-Mamoun et obtint la charge de grand cadi de Séville, avec le gouvernement de la province. Lorsque ce dernier perdit pour la seconde fois le trône de Cordoue, Abad se rendit indépendant, l’an 413 de l’hégire (1023 de J.-C.), par le secours des sheiks et des vizirs, que ses largesses avaient gagnés. La défaite et la mort d’Yahia-Al-Motaly, prince de Cordoue, l’an 417 (1026 de J.-C), déterminèrent le premier acte de révolte d’Abad, et consolidèrent sa souveraineté. Après l’extinction des Omeyades, il prit le titre de roi, et ne laissa échapper aucune occasion d’agrandir sa puissance. Il tourna ses armes contre Mohammed-ben-Abdallah-Al-Boracely (Barzeli ou Barozila de quelques historiens), maître absolu de Carmone et d’Ecija, lui enleva plusieurs places, et l’assiégea dans sa capitale. Serré de près et manquant de provisions, Al-Boracely s’évada de Carmone, envoya son fils solliciter les secours du roi de Grenade, et alla lui-même implorer l’assistance du roi de Malaga. Ismaël, fils d’Abad, surprit d’abord isolément les troupes de ces souverains, et les défit ; mais, après leur jonction il succomba, et perdit la vie dans une bataille sanglante. Le roi de Séville, craignant d’être accablé si le roi de Cordoue se déclarait contre lui, eut recours à un stratagème. Il fit annoncer que le khalife Hescham II Al-Mowaïad, dont on ignorait depuis longtemps le sort, avait reparu à Calatrava, et était venu se mettre sous sa protection. Afin d’accréditer le bruit de l’existence de ce prince, il voulut que le nom de Hescham fût proclamé dans la Khothbah et gravé sur les monnaies, au mois de moharrem 427 (novembre 1035) ; en même temps il annonça à tous les sheiks de l’Andalousie, à tous les walis de l’Espagne et de l’Afrique, qu’il n’avait pris les armes que pour rétablir Hescham