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nien un ouvrage en soixante-douze chapitres, intitulé Charta regia (Σχέδη βασιλική), contenant des conseils sur les devoirs d’un prince chrétien. Cet ouvrage fut très-estimé, et a été imprimé pour la première fois, en grec et en latin, à Venise (Zacharias Calliergi), 1509, in-8° ; on l’a souvent joint depuis aux Fables d’Ésope. L’édition la plus correcte est celle que Banduri en a donnée dans le recueil intitulé Imperium orientale : Parisiis, 1711, in-fol., 2 vol. La dernière édition est celle de Leipzig, 1733, in-8°, en grec et en latin, cura Jo. Aug. Grœbelii, avec des notes très-peu importantes. Cet ouvrage se trouve aussi dans Aur. Banduri Imp. orient., vol. I, et dans Galland, Bibl. Patrum, vol. VI. Louis XTII, dans sa jeunesse, l’avait traduit en français sur le latin. Cette traduction a été imprimée en 1612, in-8°. C—b.

Baronius, Annales ecclésiastiques, 527. — Lemire, Bibliothèque ecclésiastique. — Fabricius, Biblioth. grœc., VIII, 36.

* AGAPIUS, moine grec de l’île de Crète, dans le dix-septième siècle. On a de lui un traité intitulé le Salut des pécheurs, sur lequel il enseigna le dogme de la transsubstantiation. Ce livre fut imprimé en grec moderne, à Venise, en 1640 et 1664. On lui doit encore un Traité, sur l’art de planter et de greffer, réimprimé en 1745, in-8°, en grec vulgaire. Du Cange cite souvent cet écrit dans son Glossaire.

Arnauld, De la Perpétuité. — Fabricius, Biblioth. grœc, XI, 396 ; X, 132 ; VIII, 23, etc.

AGAR, jeune Égyptienne qu’Abraham et Sara ramenèrent de Memphis, où la famine les avait contraints de chercher un asile. Dieu avait promis au vieux patriarche une postérité aussi nombreuse que les sables de la mer ; mais la longue stérilité de Sara semblait le démentir, et attristait Abraham, qui déjà comptait quatrevingt-six années. Alors Sara sut se résigner au plus grand sacrifice : Agar était jeune et belle ; elle-même la conduisit vers Abraham, vainquit ses scrupules, et la plaça dans son lit. Ismaël fut le fruit de cette union ( 1910 avant J.— C.). La servante féconde eût vécu paisiblement sous le même toit que sa maîtresse stérile ; mais Sara devint mère par un miracle, et ne put supporter ni rivale pour elle, ni cohéritier pour son fils. Elle usa de tout son ascendant sur Abraham : Agar fut renvoyée avec Ismaël, et n’obtint par pitié qu’un morceau de pain et une outre pleine d’eau. Elle erra longtemps, dit la Genèse, dans le désert de Bersabée, et y serait morte avec son fils sur le sable, de fatigue et de besoin, si un ange ne l’eût secourue. Touché de son amour maternel, cet ange ne l’abandonna point et la consola. Ismaël grandit sous les yeux d’Agar ; et celle-ci, plus heureuse encore que Sara, fut la mère d’une famille puissante, qui devait un jour produire Mahomet, et prévaloir sur la race d’Isaac et de Jacob. [Ei2C. des g. du m.] Genèse, 16 et 21. — Josôplie, liv. ler, Antiq. iudaïques, ciiap. xj et xti, — Usser, Annales. .KD

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AGAK. Voy. MOSBOUËC.

  • AGAii (Pedro), capitaine de frégate espagnole,

mort vers 1840. 11 était natif d’Amérique, et l’un des trois membres composant la première régence nommée en 1808, par les cortès, pour gouverner l’Espagne après l’aMication forcée de Charles IV. On avait jugé utile d’appeler un naturel des colonies espagnoles du nouveau monde à ce conseil souverain, dont les autres membres étaient D. Francisco Cisgar, aussi capitaine de frégate, et le général Blake. Lorsque les cortès, attribuant à l’inhabileté de ce triumvirat les désastres qu’essuya l’armée patriote, résolurent de recomposer la régence et de la confier à cinq membres, Agar cessa d’en faire partie, et ne conserva qu’un siège au conseil d’État ; mais on ne tarda pas à revenir au mode indiqué dans la constitution pour la composition de ce haut conseil exécutif, et Agar y fut rappelé. Sa conduite n’avait jamais cessé d’être prudente et mesurée ; il s’était concilié l’estime générale par ses talents et ses vertus. Ce ne fut pas un titre suffisant pour le mettre à l’abri des persécutions qui atteignirent, en 1814, les membres et les partisans du gouvernement patriote auquel le roi devait la conservation de son trône. Après une longue détention, il fut relégué à Betanzos, dans la Galice : c’est dans cette retraite que vinrent le chercher les événements de 1820, pour le replacer au timon des affaires. La junte instituée à la Corogne fit partir, avec la députation chargée par elle d’offrir à ce grand citoyen le titre de son président, une garde d’honneur, cpii l’escorta dans sa marche triomphale jusqu’à cette ville. Agar ne l’esta pas au-dessous de ce qu’on pouvait attendre d’un homme si justement honoré ; et bientôt, par son concours, la tranquiUité fut rétablie. Dès que le roi eut juré la constitution (9 juillet 1820), Agar résigna son autorité : il conserva le titre de conseiller d’État ; mais le changement qui survint en 1823 ne lui permit pas d’en remplir longtemps les fonctions. Depuis, il n’a plus figuré sur la scène politique. [Enc. des g. du m.]

  • AGARD (Antoine), orfèvre et antiquaire,

vivait à Arles vers la fin du seizième et au commencement du dix-septième siècle. Il passa la plus grande partie de sa vie à la recherche des médailles, des figures et des meubles de l’antiquité ; il en recueillit un grand nombre dans le territoire de la ville d’Arles, et en dressa le catalogue, qu’il termina le 14 novembre 1609. Deux ans après il le fit imprimer, sous ce titre : Discours et Roole des médailles et autres antiquitez, tant en pierreries, graveures, qu’en relief.

recueillies et à présent rangées dans le cabinet du sieur Antoine Agard ,

maistre orfèvre et antiqiiaire de la ville d’Arles en Provence ; Paris, 1611.

E. D.

Catalogue inédit de la Bibliothèque nationale. AGARD (Artliur), théologien anglais, né en 1540 à Feston, dans le Derbishire, mort à Lon-