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333 ÆGIDIUS — ÆLIUS 334

ÆGIDIUS (Petrus), d’Anvers, né en 1490, mort en 1555, voyagea en Asie et en Afrique. Il a laissé une Description de la Thrace et de Constantinople.

ÆGIDIUS ANTONIUS CANISIUS. Voy. Gilles de Viterbe.

ÆGIDIUS A COLUMNA. Voy. Colonne (Gilles).

ÆGIDIUS CORBOLIENSIS. Voy. Gilles de Corbeil.

* ÆGIDIUS d’Assise, religieux de l’ordre des Frères Mineurs, mort en 1262. Il fut l’un des compagnons de saint François d’Assise. On a de lui Aurea verba ; Anvers, 1534, in-8o. Raoul de Tossiniano (liv. I de son Historia Seraphica) donne la liste des ouvrages inédits d’Ægidius. Ch. Ri.

Acta Sanctorum, t. III (23 avril). — Luc Wadding, Bibliotheca ord. Minorum. — Oudin, Comment, de scriptor. eccles. t. III.

* ÆGIDIUS LEODIENSIS ou Gilles de Liége, moine de la Vallée d’Or, monastère de l’ordre de Citeaux dans le duché de Luxembourg, vivait dans la première moitié du treizième siècle. Il a écrit l’histoire des évêques de Liège depuis Theodvin, successeur de Wason, jusqu’à Henri III, soixante-neuvième évêque. Cette histoire (Gesta Episcoporum Leodiensium jusqu’à l’année 1246) a été continuée jusqu’en 1348 par Jean Zlorsemius, chanoine de Saint-Lambert à Liège. Jean Chapeaville l’a publiée avec d’autres chroniqueurs ; Liège, 1613, in-4o. La vie de saint Albert, extraite de son ouvrage, a été traduite en espagnol, et publiée sous ce titre : Vida de S. Alberto, cardinal del titulo de Sancta-Cruz, obispo de Lieja y martyr, trad. en castellano por Andres de Soto ; Brussellas, 1613, in-8o. Ch. Ri.

Charles de Visde, Bibliotheca scriptorum ord. Cisterciensis, pag. 7. — Valère André, Bibliotheca Belgica. — Oudin, Comment, de script, eccles., tom. III.

* ÆGIL ou EIGIL, abbé de Fulda, mort en 822, a écrit la vie de son maître Sturmius, premier abbé de Fulda, mort en 768 ; elle a été publiée par Brower à Mayence en 1616, d’après un manuscrit de Bamberg. Ch. Ri.

Acta sanctorum ord. S. Benedicti, tom. V, p. 226-262. — Fabricius, Biblioth. eccles.

ÆGIMUS ou ÆGIMIUS, médecin de Vélie, antérieur, selon Galien, à Hippocrate. Il paraît avoir le premier écrit sur le pouls.

Galien, édit. Kühn. — Sprengel, Hist. de la médecine.

ÆGINETA. Voy. Paul d’Égine.

ÆGINHARD. Voy. Éginhard.

ÆGINUS SPOLENTINUS (c’est-à-dire de Spolète) fut le premier éditeur de la Bibliothèque d’Apollodore, à Rome, en 1550, et la publia d’après les manuscrits du Vatican, mais corrigea le texte quelquefois un peu arbitrairement. Il accompagna l’original d’une traduction latine, et de notes qui annoncent beaucoup d’érudition.

Fabricius, Bibl. græca.



ÆLF (Samuel), théologien suédois du dix-huitième siècle. Il était archidiacre de Linköping, et professeur de belles-lettres à Upsal. On a de lui quelques poésies latines.

ÆLFRICUS ou HELFRICH, surnommé le Grammairien, né vers le milieu du dixième siècle, mort le 28 août 1006. Il fut nommé successivement abbé de Malesbury, puis évêque de Wilton, enfin (en 995) archevêque de Cantorbéry. On a de lui : 1° une grammaire avec un dictionnaire latin et anglo-saxon, ouvrage exact et méthodique, publié par Somner à Oxford, 1559 ; — 2° une Chronique anglo-saxonne ; Londres, 1628-1638 : cette chronique s’étend depuis Jules César jusqu’en 975 ; 3° une Homélie sur l’Eucharistie, imprimée avec la Vie de Bède ; Cambridge, 1641.

Biographical Dictionary.

ÆLIANUS. Voy. Élien.

ÆLIANUS MECCIUS, médecin du deuxième siècle après J.— C. Galien en parle comme le premier de ses maîtres qui mit en vogue la thériaque.

Galien, Op., édit. Kühn.

ÆLIUS CÉSAR, ou mieux Lucius Céjonius Commodus Vérus, entré par adoption dans la famille Ælia, né dans la seconde moitié du neuvième siècle de Rome, mort dans cette ville. le 1er des kalendes de janvier de l’année 891 de sa fondation (137 de J.-C.). Le choix que fit Adrien de Lucius Céjonius pour son successeur, les monnaies qui furent frappées en son nom, les statues, les temples qui lui furent élevés dans les grandes villes de l’empire par les ordres de son père adoptif, le titre de César qu’il porta deux ans, lui ont mérité une place dans l’histoire, malgré le peu d’intérêt qui s’attache à cette vie éphémère, où rien ne justifie des honneurs aussi peu mérités qu’ils étaient inattendus. Ælius, toutefois, appartenait à une famille patricienne où plusieurs personnages étaient parvenus au rang de consul. Ses ancêtres paternels étaient originaires de l’Étrurie ; sa mère était de Faventia, aujourd’hui Faenza en Romagne. Beau, bien fait, ne manquant ni d’éloquence ni d’instruction, il fut accusé par quelques écrivains malveillants, à ce que nous apprend Spartien, d’avoir dû l’affection d’Adrien plutôt à sa beauté qu’à ses qualités morales. Occupé de ses plaisirs, de sa parure, il montrait un de ces caractères faciles où l’égoïsme se cache sous les apparences d’une bienveillance banale, et n’avait pas plus l’énergie du vice que celle de la vertu. Inventer un lit suspendu où de légers réseaux renfermaient de moelleux coussins sur lesquels on effeuillait des roses ; composer un mets nouveau dans lequel entraient des tétines de truie, de la chair de faisan, de celles de paon et de sanglier (1)[1] ; attacher des ailes aux épaules de ses coureurs, et donner à l’un le nom de Borée, à l’autre celui de Notus : telles étaient les futiles occupations de celui qu’Adrien, dans l’espoir peut-être de se faire

  1. (1) On nommait ce mets tétrapharmaque.