Page:Hoche, Le faiseur d'hommes et sa formule, Librairie Félux Juven, 1906.djvu/99

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Bientôt, ma femme et moi, nous nous retrouvons sains et saufs dans notre case, où Yvonne fond en larmes enfin, son cher visage en pleurs rivé à ma joue, ses bras m’enlaçant d’une étreinte désespérée. Elle me supplie de ne pas demeurer une journée de plus dans cette vallée d’enfer, d’autant que nous sommes certains maintenant de trouver là-bas, derrière les montagnes, des êtres civilisés, des humains véritables, des Français susceptibles de nous offrir une hospitalité moins précaire et, toutes choses égales, plus digne de nous.

Et elle a tellement raison que je me déclare prêt moi-même à lever le camp tout de suite, si je puis décider les Purs à nous servir de guides et à assurer le transport de nos bagages.