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d’un casque blanc, la seule note européenne de leur uniforme. À ce propos, n’est-il pas intéressant de remarquer que c’est par la tête que débutent, chez les exotiques, les modifications civilisatrices, modifications qui se propagent ensuite graduellement jusqu’aux pieds ; à telles enseignes que la coiffure est toujours de plusieurs années en avance sur le reste de l’accoutrement et en particulier sur les chaussures. C’est le cas par exemple pour les Chinois transplantés qui se décident à adopter les modes du milieu où ils vivent. Ils portent depuis longtemps le chapeau européen qu’ils persistent encore à chausser les babouches difformes à triple semelle qui singularisent si fort les pieds de la plupart des Célestiaux. On en peut dire autant des Japonais.

Cette loi psycho-physique trouvait chez les Purs une sanction de plus dans le fait que ces êtres énigmatiques, très modernes par le casque, Français même par la langue, suffisamment civilisés en somme dans leurs gestes publics, ne portaient que de précaires sandales indiennes. Quelques-uns même éludaient le Rubicon décisif de la chaussure en restant pieds nus le plus qu’ils pouvaient. Mais passons.

Maintenant, me direz-vous, comment se fait-