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XI

Les Purs furent exacts au rendez-vous. Le même soir, vers le coucher du soleil, je distinguai au loin, sur la hauteur, les premières gerbes des feux destinés à me signaler leur arrivée à la Table d’Argent. Je partis aussitôt, accompagné des deux Purs qui avaient sollicité la faveur de me servir d’escorte. Cette faveur était une infraction au règlement qui les concernait. Mais je songeai que du moment qu’ils étaient avertis du retour de leurs frères, ils devaient savoir bien d’autres choses encore ; sans doute s’étaient-ils abouchés avec eux le jour même de notre arrivée, quand le portier les avait, fort imprudemment, envoyés aux bagages. Dès lors tout règlement devenait inutile, et il ne me restait plus qu’à céder aux instances de ma précieuse Yvonne qui, avec sa clairvoyance habituelle, décrétait l’utilité de leur