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dont la croissance de l’être ensuite ne fait que répéter ouvertement les phases occultes. Je laisse de côté, bien entendu, la puérile fécondation dite artificielle, car si vous fabriquez une graine de fleur, par exemple, en fécondant vous-mêmes le pistil de cette fleur avec un pollen naturel, vous ne créez rien du tout, vous compliquez les choses simplement en substituant votre main maladroite à la baguette de fée de la nature. Si, au contraire, vous réussissez à féconder des œufs d’astérie au moyen de l’acide carbonique, comme l’a fait le professeur Yves Delage dans son laboratoire de Roscoff, alors vous créez, parce que vous donnez la vie à une matière inanimée : l’acide carbonique en question. C’est donc là déjà une sorte de génération spontanée. Moi j’ai voulu aller plus loin. Et comme il faut toujours tout commencer par le petit bout, — la nature elle-même nous en donne l’exemple — c’est vers les infiniment petits que je me suis tourné tout d’abord. Oui, j’ai consacré le plus clair de mes années de Paris à chercher la formule synthétique d’une cellule primitive, d’un infusoire, et, ma foi, je l’ai trouvée, ou presque. J’avais réussi, en effet, à obtenir un être qui reproduisait le type morphologique des plastides en général, à une