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ner, sur l’un de ses points, un renflement circulaire à peu près dépourvu d’herbes celui-là et qui ressemblait assez à un grand disque rouillé, scellé à même le sol.

— C’est bien un disque en effet, expliqua M. Moustier, un disque en fer qui constitue la fermeture secrète d’un sous-sol aménagé sous cette cuve et où nous logeons notre provision de dynamite.

— De dynamite, sursautai-je, mais…

Le savant m’interrompit, ayant deviné le rapprochement que j’allais faire.

— Non, ce n’est pas un arsenal supplémentaire, une simple poudrière tout au plus, une poudrière qui nous fut offerte par la nature, car c’est la foudre qui a fait, en tombant — il y a neuf ou dix ans, au cours d’une formidable tempête électrique — les frais de forage du puits où nous avons installé notre dynamite. À la suite de cette tempête qui mit un terme à nos expériences, les fissures de la cuve ayant laissé échapper toute la précieuse substance sur laquelle nous opérions, M. Brillat-Dessaigne, avait eu l’idée de mettre à profit l’excavation produite par la foudre en l’élargissant au moyen d’une saignée à la dynamite susceptible d’éventrer la montagne. Car il faut vous dire que ce