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cienne. Il n’y avait point de communication entre le grand et le petit donjon à la partie inférieure. Il fallait absolument monter au premier étage, pour, de là, descendre, par des chemins cachés, dans ce rez-de-chaussée où nous arrivons.

Là, nous voyons toute la disposition intérieure. Point de voûtes. Au niveau le plus bas, souvent chargé, et sans doute encore plein de surprises, le donjon est divisé dans le sens de sa longueur par un mur épais qui portait vraisemblablement une épine de poteaux destinés à soutenir de grosses poutres, où venaient s’appuyer les planchers supérieurs.

Ces deux parties, divisées par un mur, ne paraissent pas, à l’origine, avoir eu de communication entre elles. C’étaient probablement des magasins de vivres ou d’armes. Dans l’une, à l’angle sud-est, un large puits, dont la découverte remonte à une quinzaine d’années, et qui a été dans ces derniers temps déblayé jusqu’à 75 pieds de profondeur, communiquait sans doute avec les souterrains que l’on retrouve partout, et servait en même temps à donner de l’eau, si la garnison venait à être bloquée. Plus loin apparaissent des arcs inégaux qui, longeant les murs du sud et de l’ouest, portaient un escalier aboutissant à l’angle nord-ouest, auprès de la cheminée.

Derrière cette cheminée, et contournant les deux côtés, ouest et nord, est caché, dans l’épaisseur du mur, un étroit passage voûté, garni de meurtrières dans toute la partie qui donne sur l’extérieur. Ce passage s’avance sur le petit donjon, où l’on peut l’apercevoir par une brèche, mais son entrée était dans la salle du grand donjon. Son autre extrémité communiquait, par une petite baie qui devait être cachée sous le plancher, avec l’escalier conduisant à l’étage inférieur et aux magasins. Du côté de l’ouest, il devait aboutir au dehors par une large porte placée derrière la