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Lisoie était fils d’Hugue, filleul d’Hugue Capot, lequel étant devenu roi lui donna la seigneurie de Lavardin avec ses dépendances, et lui fit épouser Helpe, à laquelle Lavardin appartenait par droit d’hérédité. Au décès de celle-ci, Hugue épousa Odeline, fille de Raoul vicomte de Sainte-Suzanne, qui lui apporta en dot les seigneuries de Basougers et de Sainte-Christine, que Lisoie, leur fils, eut en partage.

Lisoie, en l’absence de Foulque, reçut le commandement du château de Loches ; il fit venir près de lui ses frères, et avec l’aide de Roger le Petit-Diable, seigneur de Montrésor, les troupes du comte d’Anjou firent de fréquentes excursions dans le Blésois jusqu’à Chaumont, dans le seul but, paraît-il, de ravager le territoire ennemi, « causa deprædendi ».

En 1012 un événement important se passait tout auprès de Loches. Il s’agissait de consacrer la nouvelle église fondée par Foulque à Beaulieu, et qui, détruite par un ouragan en 1007, peu de temps après sa construction, venait de sortir de ses ruines. Le cardinal Pierre, envoyé par le pape, était chargé de cette importante mission. Foulque dut évidemment assister a cette cérémonie, de même qu’il assistait à l’acte de fondation de 1007, ainsi que le prouve sa signature mise au bas de la charte, avec celles de son fils Geoffroy et de sa femme Hildegarde, de Lisoie de Basougers, de Geoffroy de Preuilly, et de plusieurs autres seigneurs. Entre autres libéralités il fit don à la nouvelle abbaye de son monnayage de Loches.

En 1025, à peine venait-il de s’emparer de la ville et du château de Saumur, que nous le trouvons devant Montbazon. Cette place, bâtie autrefois par lui sur les terres de l’abbaye de Cormery, était tombée au pouvoir d’Eude de Champagne, comte de Tours et de Blois. Effrayé de la