Page:Histoire du donjon de Loches par M. Edmond Gautier.djvu/233

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Quant à la partie inférieure de cette pièce, nous n’avons encore pu découvrir que des fragments et des mots sans liaison. Nous constatons cependant que les inscriptions existent comme au-dessus, et nous espérons bien arriver à les déchiffrer.

ESCALIER DE LA TOUR. — Est-ce encore au seigneur de Savonières qu’il faut attribuer les sentences pieuses qui courent le long des murs de l’escalier ? Nous retrouvons la forme assez caractéristique de son écriture. Ces lignes montent avec les degrés en suivant les assises des pierres. Elles s’arrêtent à la porte de la chambre qu’il habitait. Ce que nous en avons recueilli est encore trop incomplet pour trouver place ici.

Plus haut, près de la porte qui donne sur la plate-forme, est la belle inscription attribuée à Philippe de Commines. (Voir le dessin, Pl. XVI, n° 1.)

Le nom Jaqs de Maves que nous avons reproduit ne nous paraît point en faire partie. Mais nous n’en dirons pas autant de la date « le 12 mai 1489 » qui nous semble bien de la même facture, malgré la différence des caractères. On comprend d’ailleurs que cette date pour le graveur n’avait pas la même importance que l’inscription et qu’il lui était naturel de traiter légèrement ce détail sans importance.

Du rapprochement de cette date avec celle de l’emprisonnement de Commines, qui est antérieur de dix ans au moins, et de ce fait allégué par quelques auteurs, que le célèbre historien ne savait pas le latin, on serait tenté de conclure qu’il faut l’attribuer à quelque autre, malgré une tradition constante. Nous regretterions d’être forcé de trancher cette question. Dans tous les cas, notre inscription conserverait encore sa magistrale beauté, indépendam-